techniqe
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Contrairement au jeu, le travail est une activité organisée en vue d’une fin autre qu’elle-même, autrement dit, ce n’est pas simplement pour travailler que l’on travaille. Mais cela signifie aussi que le travail est une activité technicisée, autrement dit, il n’y a pas de travail sans technique...
LA FICHE RÉCAPITULATIVE
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Le travail est une activité organisée pour produire quelque chose. C’est une activité finalisée : on ne travaille (normalement) pas pour travailler ! Le travail n'étant pas une fin en soi, il est (souvent) un effort pénible. Il est aussi une activité technicisée...
1 LE TRAVAIL COMME MALÉDICTION
Une tradition ancienne…
La notion de travail montre combien la philosophie peut être influencée par l’état social où elle s’exerce. Si, chez les philosophes grecs, le travail est jugé indigne de l’homme véritable, c’est sans doute parce que seuls les esclaves en sont chargés. Lorsque Platon détermine les trois catégories (philosophes-dirigeants, soldats, artisans) de sa cité juste, il leur adjoint une population d’esclaves dont il précise seulement qu’ils ne sauraient être grecs. Et pour Aristote, l’esclave n’est rien de plus qu’un « outil animé », comparable à un bœuf de trait.
La mentalité chrétienne confirme que le travail est bien une punition douloureuse. C’est après le péché originel qu’Adam et Ève ont été chassés du Paradis : le premier devra « gagner son pain à la sueur de son front », et la seconde « enfanter dans la douleur ».
... et des échos durables
Lorsque, de nos jours, le travail est jugé pénible, notre mentalité témoigne de la nostalgie d’une vie dédiée à l’oisiveté, au jeu de l’enfant « innocent », ou à des loisirs perçus comme des moments de liberté. Sans doute admettons-nous implicitement que le travail est utile ou nécessaire, mais chacun rêve d’y échapper.
2 TRAVAIL ET HUMANISATION
Une double transformation : de la nature et de l’homme
Le travail est dû à la