texte ronsard
Construit autour d’une rose dont il s’agit de détailler les atouts, le poème propose une métaphore filée de la femme.
a) Métaphore de la fleur Sous le prétexte d’admirer cette rose, le poète construit en effet une métaphore autour de la femme. Celle-ci n’est désignée que par le titre « mignonne » (v. 1, v. 13), les pronoms personnels des 12 premiers vers renvoyant eux à la rose. La mention de la « robe » (v. 3), reprise par le détail des « plis de sa robe » (v. 5), renvoie aux parures de la femme. De même, le choix du terme « teint » (v. 6) désigne explicitement une femme puisqu’il s’agit d’une particularité humaine. Cette mise en parallèle se marque également par le déterminant possessif « votre » et la structure comparative « au votre pareil ». La personnification de la fleur « elle a dessus la place » (v. 8), « ses beautés laissé choir » (v. 9), donne à la fleur des attitudes humaines, favorisant le rapprochement entre la femme et la fleur. Son mode d’apparition « ce matin avait déclose » (v. 2), « … une telle fleur ne dure / Que du matin jusques au soir » (v. 11) est relevé et rappelle l’apparition magnifique (ou ensorcelante) d’une femme qui, ensuite, disparaît.
Sans doute parce qu’il est plus courtois de célébrer la beauté d’une rose que celle d’une femme, le poète entreprend donc une métaphore filée des beautés de l’une pour magnifier l’autre. La rose, en effet, semble parée de tous ces atouts attendus et relevés chez une femme.
b) Description de la rose
Le poème insiste ainsi sur les qualités remarquables de cette fleur. La rose est tout d’abord assimilée à une beauté naturelle (mention du « soleil » v. 3, pas d’artifice) Sa couleur ensuite, d’un rouge sombre, « pourpre » (v. 3), adjectif repris sous forme adjectivée au v. 5, indique une tonalité chatoyante et majestueuse. Cet assombrissement de l’habit permet également un contraste avec le « teint » (v. 6). La beauté de ses atouts en rappel, lorsqu’il s’agit