Texte d'invention sur le sourire

533 mots 3 pages
Le sourireElle souriait.Son regard était vide. Malgré cela, son pas était déterminé, précis. Ses bras écartés lui offraient plus d’équilibre. Autour d’elle, les gens criaient, lui disant de descendre, d’arrêter. Mais elle ne le voulait pas. Elle ne le pouvait pas. Elle n’entendait rien d‘autre que le silence. Elle voulait savoir. Elle voulait comprendre. Elle le devait. Alors, lorsqu’elle fut arrivée au milieu de la rambarde, elle s’arrêta et se tourna face à l’horizon. C’était le soir. Le vent …afficher plus de contenu…

Elle ne cessait pourtant pas de sourire. Ses yeux brillaient. Ils voyaient au-delà de ce que le commun des mortels peut voir. Ses pupilles dilatées étaient fixées sur les dernières traces du soleil. Les gens continuaient de crier et de gesticuler mais elle ne les voyait pas. Elle ne les entendait pas. Elle était dans une bulle. Sa bulle. Rien à l’extérieur de celle-ci n’avait d’importance. Ou de sens. Elle inspira une grande bouffée d’air et baissa la tête sur ses pieds. Ils dépassaient de la rambarde. Puis, elle regarda ses mains, les levant devant elle. Elle était prête. Elle n’avait pas peur. Elle était pressée même. Alors, elle ferma les yeux, ne ressentant, pour la première fois depuis le début de sa vie, que la paix. Une paix …afficher plus de contenu…

Enfin, tout s’arrêtait. Elle ne sentait plus de douleur. L’immense vide qui l’habitait depuis toujours était enfin comblé. Elle avait réussi. L’air glacial lui brûlait le visage. Les gens criaient de plus en plus fort. Le Soleil avait désormais disparu. La Lune l’observait avec indifférence, sa douce lueur blanchâtre éclairant le chemin. Elle voyait. Les yeux toujours fermés, elle voyait. La chute lui semblait durer une vie entière. Une vie pendant laquelle elle pensait à tout . Pendant laquelle elle vivait. Le temps semblait s’être arrêté. Le bruit était de plus en plus fort. Mais elle n’avait plus peur. Elle vivait. Elle était heureuse. Elle était apaisée. Elle ouvrit les yeux. Le sol se rapprochait de plus en plus vite. Mais elle n’avait pas peur. Et d’un coup, tout

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