The great gatsby
On s’amuse beaucoup aux Etats-Unis, dans les années vingt. Alors que l’Europe émerge des ruines de la guerre, à New York, la jeunesse dorée a la fièvre ; C’est la folle époque de la prohibition, des débuts du cinéma, l’âge d’or du jazz. Partout, on affiche un luxe tapageur. Des torpédos rutilantes foncent à tombeau ouvert d’une fête à l’autre et l’alcool interdit coule à flots. On ne pense qu’à passer du bon temps. En cet été de 1922, un nouveau venu, qui dit se nommer Jay Gatsby, défraye la chronique de Long Island, la banlieue huppée de New York. Ce jeune homme est prodigieusement riche et le beau monde se bouscule aux fêtes somptueuses qu’il organise. Chaque nuit, dans le parc de son château, c’est un tourbillon de musique, de danse et de champagne, de jolies filles et de jeunes élégants. De toute la région, on vient se montrer et se divertir chez lui. Mais nul ne saurait dire qui est réellement cet homme ni d’où il vient. Est-ce un parvenu, un nouveau riche, arrivé au faîte de la gloire grâce à de louches combines ? Peut-être un mythomane ? Ou bien encore un aventurier ? Ses invités ne se privent pas d’émettre des hypothèses qui font couler des frissons dans le dos des jeunes filles romanesques. Certains chuchotent même qu’il a tué un homme et qu’il cherche à noyer ses remords dans ces fêtes extravagantes. D’autres affirment encore qu’il fut un héros de guerre ou bien un espion. Fidèle à sa légende, Gatsby s’enveloppe de mystère et savoure sa puissance, ne montrant d’autre souci que celui de plaire et d’éblouir tout le monde. Mais lorsque les vacarmes de la fête se taisent et qu’il demeure seul dans le grand parc désert, Gatsby devient un autre homme. Un homme aux yeux troubles et tragiques, un homme hanté par le fantôme d’un ancien amour. C’est cet homme-là que le jeune Nick Carraway surprend, par une nuit de juin, debout face à la mer, tendant douloureusement les bras vers une petite lumière verte qui clignote de l’autre côté de la baie. Fraîchement