The world viewed de stanley cavell chapitre 10 fiche de lecture
Chapitre 10 : End of Myths
Le livre de Stanley Cavell, The World Viewed, est un ouvrage que l’on pourrait qualifier de nostalgique. La nostalgie n’empêchant pas une réflexion profonde sur la nature du cinéma, le chapitre 10, End of Myths, reprend l’une des thématiques de l’auteur, à savoir l’évolution du médium et les conséquences qui en découlent. Ici, il part d’un constat qu’il va analyser tout au long du texte à savoir « the possibilities of film are drawing to an end » pour arriver à une réflexion plus générale sur les figures cinématographiques et la modernité.
L’adéquation entre les films et leur audience a changé. Ainsi Stanley Cavell pose la question de la modernité au cinéma. Puisque celui ci évolue, il a dû affronter cette question, comme tous les autres arts l’ont fait, notamment en se confrontant à la difficulté de la représentation ( représentation du réalisme et du contemporain, si l’on reprend le chapitre 7 sur Baudelaire « prophet of the modern »). Or, le cinéma a saisi le problème en explorant « the possibilities of the medium itself », c’est à dire en travaillant le médium de sorte à travailler la représentation, comme si un monde nouveau se devait de doter de formes de représentations nouvelles l’art qui prévaut. Néanmoins, utiliser une caméra à des fins expérimentales, ou déformer la réalité ne peut résoudre la question de la modernité puisque si un ou deux génies de la réalisation arrivent à ouvrir de nouvelles voies, on ne peut généraliser de telles pratiques à l’ensemble du cinéma (qui ne peut être constitué que de génies visionnaires). En effet on peut penser que tout ce qui constitue ontologiquement le cinéma ne peut souffrir des nouvelles possibilités techniques ou esthétiques mais doit s’y adapter. Ainsi, « one might say that certain possibilities, particular directions within the medium, came to an end », comme si une certaine foi dans le cinéma avait disparu, ce qui selon Cavell, servirait