Théatre et représentation
I- Les fonctions que l’ont peut attribuer au costume de théâtre d’après les textes A, B, C du corpus sont une fonction de comique et une fonction symbolique.
La fonction comique qui est donnée par les costumes dans la pièce de Molière est présente grâce au ridicule. Dans cet extrait, Harpagon critique l’apparence des jeunes gens de son époque soit disant débraillés : (l.10) « ton de poule laitée et leurs trois petits brins de barbe relevés en barbe de chat, leurs perruques d’étoupes, leurs hauts-de-chausses tout tombants et leurs estomacs débraillés. » et il n’est lui-même pas sensible à son propre ridicule. Le ridicule d’Harpagon est ici compris à travers l’ironie de Frosine : (l.17) « Voilà un corps taillé, libre et dégagé comme il faut, et qui ne marque aucune incommodité » ; comme l’indique le paratexte : (« Frosine, qui flatte pour en obtenir de l’argent » ) Frosine n’est pas sincère, et à tendance à en profiter pour ce moquer d’Harpagon.
Chez Beckett, le comique est du à l’attention obnubilée que portent les personnages sur les accessoires de leurs costumes qui sont ici : chapeau et chaussure. Estragon est inquiété par sa chaussure : (l.11) « (Estragon s’acharne sur sa chaussure) ». A plusieurs reprises, Estragon se chausse et se déchausse : (l.12) « Je me déchausse ». De son côté, Vladimir fait de même avec son chapeau : (l.30) « Il ôte son chapeau, regarde dedans » ; « regarde à nouveau dedans, le remet ». Les deux personnages sont occupés par leurs deux accessoires de costumes et en font même un sujet de discussion ce qui prête donc au rire : « Vladimir. – Fais voir. Estragon. – Il n’y a rien à voir. Vladimir. Essaie de la remettre ». Leurs échanges sont en général courts et rapides et n’avancent donc pas l’histoire. Ce comique est accompagnés des didascalies permettant d’imaginer les airs des personnages : « accablé », « rêveusement », « ayant examiné son pied ».
Dans le texte d’Ionesco,