Théophile de viau, oeuvres poétiques
I. Une nature inquiétante
1) Un bestiaire inquiétant
- corbeau (comme un étendard) apparaît dès le début → présage de mort, peu rassurant; + d’animaux arrivent – troupe devient armée. Renard + belette (rusés, fouines) lui bloquent le passage, intimidation, menace; connotation diabolique
- champ lexical d’obscurité, 2 éléments voilent la lumière
- opposition des animaux. Lois de nature détournés dans un sens malsain (aka serpent: satan dans la mythologie)
2) Des évènements “surnaturels” inquiétants
- mort + malheur sur le chemin du narrateur → thème baroque, accumulatº d’évènements (9 présages)
- texte commence par son désagréable, allitération qui imite bruits coassements → présage de mort, donne le ton du poème – nature menaçante, idée de mort, mouvement, chute irrémédiable
- corbeau + entouré de noir → présage, esprit – enchaînement de présages, pas de connecteurs logiques. Milieu instable + inquiétant (lune tombe – vision apocalyptique, fin du monde)
- confusion + mélange → caractéristiques du monde de Viau. Cependant, évocation ordonnée + organisée, finement pensée et réalisée (voir alternance des rimes: 1er vers débouche sur 2nd, qui débouche sur 3ème… par jeu de rimes, effets de rythmes, accords de sens, cohérence grammaticale)
3) La place du narrateur, spectateur passif
- narrateur apparaît comme témoin (“je” en mouvement, passif, qui ne présente aucun jugement quant à ce qu’il perçoit) + présent de narration + énonciatº: état de faiblesse + idée de chute
- son monde s’écroule petit à petit, sans qu’il puisse agir, et quelque chose de menaçant s’installe
- hypotypose – scène visuelle, cependant, pas de commentaires, narrateur ne donne pas ses