Avec Thérèse Raquin, son premier roman, publié en 1867, Emile Zola commence à mettre en place les principes du naturalisme, cette théorie littéraire qui considère que le roman a une valeur expérimentale, dans la mesure où il associe un tempérament, lié à une hérédité particulière et un milieu social spécifique. Dans cette œuvre, il nous présente deux personnages Thérèse et Laurent, que leur liaison conduit au meurtre. Il serra question de voir l’évolution de Laurent durant se livre. Laurent est présenté tout d’abord comme un personnage tout à fait à l'opposé de Camille. C'est « un grand gaillard », « d'une beauté sanguine », « un vrai fils de paysan, d'allure un peu lourde, le dos bombé, les mouvements lents et précis, l'air tranquille et entêté ». Son portrait physique est développé au début du chapitre V. Il dégage une puissance qui renvoie à l’animal féroce. Laurent est à la fois un tigre et un taureau, à la fois une bête et un symbole de virilité, passif et très violent. Il fait même très souvent des crises de violence. Laurent est donc présenté d'emblée comme un personnage amoral. Zola insiste sur cette amoralité du personnage et sur le coté qui caractérise la « brute » humaine qu'il a mit en scène dans son roman : « Laurent parlait d'une voix tranquille. Il venait, en quelques mots, de conter une histoire caractéristique qui le peignait en entier. Au fond, c'était un paresseux, ayant des appétits sanguins, des désirs très arrêtés de jouissances faciles et durables. Ce grand corps puissant ne demandait qu'à ne rien faire, qu'à se vautrer dans une oisiveté et un assouvissement de toutes les heures. Il aurait voulu bien manger, bien dormir, contenter largement ses passions, sans remuer de place, sans courir la mauvaise chance d'une fatigue quelconque » Zola veut en faite dire que Laurent est personnage qui au premier abord apparait comme l’homme viril rassurant mais qu’il est réellement un homme violent qui devient fou par la suite. Il subit en