Théâtralité du prologue de la machine infernale

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La machine infernale
La théâtralité de la pièce apparait dès le début avec le prologue qui joue le rôle de la scène d’exposition. Il prend la forme d’une voix, celle de Cocteau, que l’on retrouve en début de chaque acte (voix off). La voix introduit un mécanisme fatal et montre l’importance des événements qui vont suivre. Elle dramatise le prologue, éveille l’attention des spectateurs et fait apparaitre un système de double énonciation. L’intervention de cette voix enregistrée donne une dimension scénique au prologue. L’Oracle est mis en relief par une supériorité sonore en étant la première phrase de la pièce.

Les tirades et la présence de didascalies qui donnent des indications de mise en scène et de décors font que l’on peut à la lecture gouter à la théâtralité de la pièce. La dramaturgie de Cocteau est relativement classique mais s’en écarte un peu par l’absence de division en scène. Chaque acte est rythmé par l’entrée et la sortie des personnages. Chaque acte représente aussi une diversité des lieux intérieurs/extérieurs et de temps. Dramaturgie de la diversité. Cela s’applique aussi aux personnages, avec le mélange des figures mythologiques (Sphinx, Anubis) et des personnages à réalité plus ordinaire (les soldats). La théâtralité s’exprime aussi par l’importance des décors et des costumes assez durs à mettre en scène comme les remparts, les ruines ou un Sphinx. L’écriture aussi la théâtralise par l’utilisation de phrases courtes au présent, de phrases exclamatives, l’enchaînement entre réplique et tirades permet de donner de la vivacité aux échanges. Un langage plus contemporain ainsi qu’une désacralisation des personnages notamment par leur langage et par les tons adoptés souvent comiques, tragiques ou fantastiques rapproche le mythe du spectateur. La théâtralité fait entrer le spectateur dans l’action. Il n’est plus simple observateur/spectateur de la

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