Tirade d arnolphe
1. la femme, possession de lhomme
La femme a la position hiérarchique la plus basse dans la société du XVII : elle est encore plus docile et soumise que tous les autres membres de la société (le valet, lenfant, le soldat, le frère). A noter également lalexandrin 703 : « Lune est moitié suprême et lautre moitié subalterne ». Les mots « suprême » (placé à la césure) et subalterne (placé à la rime) occupent une position forte du point de vue prosodique. Lacteur doit insister sur leur prononciation : cela met en valeur la dichotomie entre lhomme et la femme.
La femme na pas pour Arnolphe dexistence propre : elle nexiste que pour lhomme : elle est sa possession (voir la maxime un et deux). 2. le mariage dintérêt : la jeunesse contre la fortune
La scène souvre par la tirade dArnolphe qui rappelle à Agnès son origine paysanne. Cest donc un honneur pour elle de devenir sa femme : « Je vous épouse, Agnès ; et cent fois la journée Vous devez bénir lheur de votre destinée » (V. 679-680)
Le mariage ici est donc un mariage dintérêt : Agnès na comme dot que sa jeunesse et le barbon Arnolphe uniquement largent. Cette relation entre les personnages rend compte des mariages dintérêt qui permet à Arnolphe de légitimer son projet de mariage auprès de la jeune fille. Arnolphe lui fait une faveur en lépousant : « du vil état de villageoise » elle devient une « honorable bourgeoise ». (A noter les mots à la rime sur lesquels lacteur peut insister). 3. « lobligation en mariage » Il ny a pas de demande en mariage de la part dArnolphe : il oblige Agnès à lépouser. Il nest jamais question damour ni de séduction. Arnolphe contraint Agnès à lépouser :
Ex : la tirade et les maximes (deux discours visant à lui présenter le mariage et ses préceptes) ont une orientation argumentative et morale. Elles donnent à Agnès le chemin à suivre : elles ont une valeur prescriptive.
Le mariage dans la