Tirailleurs sénégalais
Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires appartenant à l'Armée coloniale constitué au sein de l'Empire colonial français en 1857, principal élément de la « Force noire »1 et supprimé au début des années 1960.
En 1914-1918, ce sont environ 200 000 « Sénégalais » de l'AOF qui se battent dans les rangs français, dont plus de 135 000 en Europe. 30 000 d'entre eux y ont trouvé la mort sur les 1 397 800 soldats français morts durant le conflit (soit moins de 2,3%), et nombreux sont ceux qui sont revenus blessés ou invalides2.
En Afrique Française du Nord (AFN) et surtout au Maroc, des unités de l'armée coloniale, européennes ou africaines (12 bataillons), servaient dans le cadre de la pacification. L'armée coloniale envoya en Métropole, dès le 17 septembre 1914, des unités de marche mixtes (Européens et Africains) à raison, pour chaque régiment mixte, d'un bataillon africain pour deux bataillons européens. Ces unités (régiments mixtes d'infanterie coloniale du Maroc - RMICM) renforcèrent en premier lieu la division marocaine et furent engagées au combat dès le 21 septembre à Noyon. Durant toute la guerre, les troupes levées en Afrique noire, transitèrent ainsi en AFN où, tout en participant activement à la pacification, elles s'acclimataient et s'aguerrissaient quelque temps avant de rejoindre les champs de bataille d'Europe ou d'Asie mineure (Dardanelles). Le général Charles Mangin3, promoteur de La Force Noire, ouvrage qui fit sensation en 1910, retrouva ces troupes africaines sous ses ordres lors de la reprise du fort de Douaumont (1916). Durant ce conflit, environ 200 000 Africains furent enrôlés sous les drapeaux, dont 135 000 servirent en Europe. Les pertes sont estimées à plus de 30 000.
Les tirailleurs sénégalais, qui sont toujours restés d’une exceptionnelle fidélité à l’Empire colonial français, ont été surnommés les « Dogues noirs de l’Empire » par Léopold Sédar Senghor4.
Les origines des tirailleurs
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