Tourisme culturel
« L’Afrique, souvent considérée comme le berceau de l’humanité tient aujourd’hui une place de choix dans l’imaginaire des touristes en quête de racine, d’authenticité et de chaleur humaine » (Chabloz et Raout, 2009 : 7).
Depuis quelques années, un nouveau type de tourisme apparaît parmi les voyageurs occidentaux. Il s’agit du «tourisme culturel », qui mise sur la découverte d’un pays et de sa culture. Il suppose de ses adeptes un esprit de partage et de rencontre avec la population locale. Il s’oppose au tourisme balnéaire et au tourisme de masse, qui désignent des formes de tourisme plus axées sur la recherche de plaisir et d’évasion paradisiaque. Les touristes, dits « culturel », recherchent une certaine authenticité dans leurs expériences vécues au niveau personnel et dans les échanges avec les autochtones.
Nous allons voir dans ce travail, à travers la synthèse de plusieurs articles parus dans la revue Cahier d’études africaine, comment cette quête d’authenticité, caractéristique du tourisme culturel relève souvent d’une construction, créée d’abord par les touristes, puis également par les autochtones. Nous commencerons par définir la notion d’authenticité, puis nous verrons comment les touristes construisent cette notion et comment elle est reprise par les autochtones. Finalement nous montrerons le rôle des guides dans cette quête et comment ils rendent possible l’accès à une authenticité.
La notion d’authenticité n’est pas un terme stable malgré son emploi récurent dans les diverses études. MacCannell, cité dans plusieurs articles (Chablot et Raout, Cravatte, Doquet, 2009), propose une distinction entre deux authenticités : d’une part, l’authenticité chaude, celle qui motive les touristes à voyager, construite sur des « mythes touristique », et repose sur une recherche de solidarité et de fraternité avec les autres. Elle se situe dans le domaine du ressenti, de l’expérience vécue.