Toyotisme
Intro :
Après leur défaite face aux Américains au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Japonais doivent relancer leur économie. Toyota médiatise une vision stratégique pour faire redémarrer l'économie japonaise : rattraper les Américains au plan de la production sinon risquer de disparaître.
Dans ce sens, le fondateur de Toyota, Sakichi Toyoda, son fils, Kiichiro Toyoda, et l'ingénieur Taiichi Ono élaborent un nouveau modèle de gestion. Ces derniers se sont inspirés pour l'essentiel des travaux de William Edwards Deming et des écrits de Henry Ford aux États-Unis.
En 1973, les pays industrialisés subissent une crise économique importante. Dans l'industrie automobile, la production mondiale de véhicules a chuté de 39 millions en 1973 à moins de 35 millions en 1974. De nombreuses firmes ont commencé à enregistrer des pertes. Dans ce contexte, un constructeur avait de meilleures performances : Toyota grâce à sa politique de gestion, le Toyotisme. Les caractéristiques essentielles de ce système sont: l'autonomation, le just-in-time, le travail en team, le management by stress, la flexibilité du travailleur, la sous-traitance et le management participatif. Certains sont connus, d'autres un peu moins. |
1. L'autonomationLe premier élément est l'autonomation. Il s'agit d'un néologisme créé à partir d'automation et d'autonome. C'est la capacité d'une machine à s'arrêter dès qu'elle rencontre un problème. Cela permet à l'ouvrier de ne pas surveiller constamment cette machine et donc de pouvoir travailler sur plusieurs machines. C'est donc un instrument qui élève la productivité d'une façon très importante. Mais c'est surtout valable pour les départements hautement mécanisés, notamment ceux qui fabriquent les moteurs. Or, en Belgique, il n'y a que des usines d'assemblage, dont les ateliers soit sont fortement robotisés (surtout en tôlerie et en peinture), soit laissent la place presque exclusivement au travail manuel (surtout au montage). C'est