Quant à l’aspect des conditions de vie de la population habitant sur le territoire qui accueille les réfugiés, celles-ci sont compromises. Effectivement, la consommation d’eau est accrue et les systèmes de santé, en plus des systèmes d’électricité et de scolarité fonctionnent au maximum de leurs capacités. C’est d’ailleurs le cas de la Jordanie entre autres. Cependant, avec l’augmentation constante du nombre de réfugiés, soit un nombre prévu de 1.2 millions de ces derniers d’ici la fin de 20131, par exemple, on pourrait assister à un manque de ces services pour la population originaire du pays en question au détriment des réfugiés sur le territoire. En effet, l’accueil de réfugiés sur son territoire comprend un déboursement d’argent considérable afin d’assurer la construction de camps de réfugiés pour ceux-ci. Ces investissements, s’élevant à 600 millions dans le cas de la Turquie, viennent des pays pour assurer la survie des réfugiés alors qu’ils pourraient être investis pour la population locale et ainsi leur fournir des conditions de vies supérieures. D’emblée, la mise en place de camps de réfugiés demande une partie importante de territoire, en ce sens que le camp doit être suffisamment spacieux pour pouvoir recevoir les nombreux réfugiés. Réellement, le nouveau camp en Jordanie, soit le deuxième dans ce pays, occupe 5.2 hectares¹. L’espace occupé par les camps de réfugiés est possible uniquement si l’on réduit quelque peu l’espace du territoire habité par la population nationale. Donc, ce transfert d’occupation de territoire s’opère encore une fois au détriment de la population locale, étant donné que cette dernière a moins d’espace à elle. Néanmoins, les conditions de vies sont d’emblée médiocres pour les personnes dans les camps de réfugiés, puisqu’ils ne sont pas prioritaires pour l’État; la Jordanie a d’avantage intérêt à s’occuper de sa propre population pour des raisons politiques (éviter un coup d’État et s’assurer du soutient de la population).