II- Les enjeux politiques

1) Les JO théâtre de conflit

Les jeux olympiques, lieu de convergence de tous les regards, sont ainsi devenus un lieu international de communication où toute protestation prend une dimension universelle.

Saint Louis, 1904, premier jeux américains, sont aussi les jeux de la ségrégation raciale. Les «primitifs» étant exclus des épreuves officielles, on organise deux journées de compétition dites «anthropologiques» à leur intention. Ce n'était pourtant qu'un avant goût de ce qu'allait devenir les conflits lors des jeux olympiques. C'est à partir de 1912, à Stockholm que les jeux allait devenir et pour un long moment, un lieu d'affrontement où des nationalistes trouvaient enfin un moyen d'exprimer leur volonté de puissance, ou plus simplement leur droit à l'existence. Stockholm a donc servi de tribune aux nations européennes. Des nations qui souhaitaient leur indépendance, la reconnaissance internationale et revendiquaient leur droit de participer aux jeux olympiques de manière autonome, sous leur propre drapeau.
En 1916 les jeux sont annulés en raison de la Première Guerre mondiale. A la suite de cette guerre, aux jeux olympiques d'Anvers en 1920, la Belgique, victime de la guerre peut participer aux jeux tandis que l'Allemagne, l'Autriche, la Turquie, la Hongrie et la Bulgarie en sont exclues. Cette montée au pouvoir des nationalistes n'a fait qu'augmenter la puissance du sport fasciste. Les juifs enfin acceptés, pour éviter le boycott annoncé par les dirigeants du CIO, n'étaient pas pour autant traiter de la même manière que les autres athlètes. Dans l'équipe allemande ils subirent des offenses diverses comme par exemple pour les nageurs: l'interdiction de s'entraîner dans les piscines du village olympique.
Le résultat final permettait donc au Führer et à son futur allié italien Mussolini de manifester leur satisfaction devant l'évidente montée en puissance du sport fasciste.
C'est donc en 1936 que les jeux se transforment en outil