Transmission de valeurs dans l enseignement du fran ais SEM2
3e Bac romanes
Transmission de valeurs dans l'enseignement du français
Séminaire n°2 : J.-P. Laurent
La méthode de Cécile Ladjali concilie exigence et création. En effet sa tactique est de placer la barre haute pour obtenir le meilleur de ses élèves. Le cours de français est une cours d’échanges : c’est l’un des seuls cours où l’élève a la possibilité de donner son point de vue (lors de débats) et d’exprimer sa créativité notamment par la composition de texte. Or selon moi, le programme pédagogique de Mme Ladjali est trop rigide, fermé et ne laisse aucune place à des situations ouvertes permettant des démarches d’exploration, de recherche, d’expression de la part de l’élève. Elle impose trop de contraintes et structure son cours en fonction de son objectif à savoir composer une pièce de théâtre ou écrire des sonnets sans laisser un champ de manœuvre à ses élèves. Comme le dit effectivement Jean-Michel Zakhartchouk : « enseigner, c’est faire le deuil du plaisir narcissique de parler à des élèves miroirs de ce qui nous intéresse ; c’est rechercher un autre plaisir, celui d’aller à la recherche de l’autre, en tenant compte de ce qu’il est, non pas pour en rester là, mais pour faire le chemin avec lui ». 1
Le cours de français fait également interagir quatre compétences : la lecture, l’écriture, l’orale et l’écoute. Celles-ci semblent mises en œuvre dans la méthodologie de Cécile Ladjali même si l’on voit une prédominance de la lecture et de l’écriture. Elle travaille à partir d’un corpus de textes d’auteurs classiques choisi en fonction d’un thème qui lui permettra de voir avec ses élèves comment ce dernier est abordé dans la littérature. A la lecture de ces textes, elle voit avec sa classe, par exemple, les différents éléments constitutifs du sonnet en vue d’en composer un. Chez Mme Ladjali, il y a toujours un exercice de lecture pour un exercice d’écriture. Cependant, je ne crois pas que l’apprentissage du français se limite à Baudelaire,