Truffaut : 400 coups
Compte rendu de la conférence du mercredi 22 janvier 2003 d’Alain Carbuccia sur le film Les 400 Coups au CDDP de Tours, réalisé par Gaëlle Morlong de l’association Collège au Cinéma 37. Présentation d’Alain Carbuccia Diplômé en Lettres Classiques, Alain Carbuccia était il y a peu encore professeur au lycée Ronsard de Vendôme. Il enseignait le cinéma et l’audiovisuel dans le cadre d’un atelier de pratique. On peut, à propos du film Les 400 Coups, se poser plusieurs questions : Quelle sera la réaction des élèves face à ce film qui date de 1959 ? Comment peuvent-ils le recevoir de nos jours ? Comme un document historique ? Il faut en tous les cas leur signaler que cette époque-là, la fin des années cinquante, le début des années soixante, a bel et bien existé. Il serait intéressant de travailler sur la comparaison, en étudiant ainsi plus particulièrement deux séquences « fortes » du film : - la séquence dans le commissariat - la séquence chez la psychologue Présentation de François Truffaut et de La Nouvelle Vague Le film, sorti en octobre 1959, a obtenu un succès critique et public immédiat. Truffaut était attendu au tournant car il s’était fait connaître comme critique de cinéma dans les revues Les Cahiers du Cinéma et Art. Il est couronné au festival de Cannes du prix de la mise en scène. Le film Les 400 coups s’inscrit dans un contexte particulier. En effet, le film est en partie autobiographique. François Truffaut est lui-même enfant naturel, né de père inconnu, placé en nourrice chez sa grande mère maternelle. À l’âge de 7, 8 ans, il va vivre chez sa mère. Il fait l’école buissonnière, vole une machine à écrire, se retrouve au commissariat puis dans un centre, s’enfonçant ainsi doucement dans la petite délinquance. François Truffaut a été « sauvé » par le célèbre critique André Bazin qui s’est beaucoup occupé de lui. Le film lui est d’ailleurs