Tsonga

730 mots 3 pages
Voici enfin le livre de toute une vie. Après les Mémoires d’un fou en 1838 et la première Éducation sentimentale en 1843-1845, Flaubert livre ici son secret, « sa chambre royale », l’amour absolu et platonique qui le lie à jamais à Mme Schlésinger, cette femme qu’il rencontra jadis, il n’avait pas seize ans. « Je veux faire l’histoire morale des hommes de ma génération, écrit l’auteur ; “sentimentale” serait plus vrai. C’est un livre d’amour, de passion telle qu’elle peut exister maintenant, c’est-à-dire inactive. » L’histoire personnelle traverse l’Histoire collective, amour, politique et vanités se conjuguent pour donner, peut-être, malgré l’insuccès de l’ouvrage à sa publication première, l’un des meilleurs romans du siècle.
2:Analyse et personnages retour

Le roman met en scène les ambitions passives de Frédéric Moreau. L’intrigue se résume à la vacuité d’une carrière amoureuse et sociale ratée. Les épisodes se succèdent, sans importance décisive, et le lecteur se prend à penser qu’en trente années que couvre le récit il ne s’est rien passé : il n’a pas tort. L’inanité de l’histoire particulière du héros renvoie à l’inanité générale de l’Histoire à cette époque, au regard pessimiste de Flaubert : beaucoup de rêves, un peu d’agitation, et d’action, assez peu. Ce jeune homme qui promet au lecteur l’image d’un héros romantique est bien plutôt un anti-héros. Sa passion pour Marie Arnoux, jamais démentie, jamais aboutie, est une contemplation dont le détournent à peine le bruit et la fureur des mouvements sociaux et politiques de 1848. Ses ambitions sociales, politiques et matrimoniales échouent successivement, et médiocrement. Il symbolise à lui seul toute une génération, l’échec d’une jeunesse romantique face à la société bourgeoise et à l’Histoire. Marie Arnoux est la femme adulée. Épouse d’un bourgeois trivial, mère de deux enfants, elle est pour Frédéric l’amante idéalisée, une promesse de bonheur. À la voir, il éprouve « une sorte de

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