Turquie irak syrie
Ces retenues d'eau, qui régulent artificiellement le débit, sont dénoncées par les défenseurs de l'environnement, lesquels ont constitué, samedi 14 mars à Istanbul, un tribunal symbolique pour condamner trois projets de barrages. Mais aussi par la Syrie et l'Irak, également traversés par les deux grands fleuves qui se rejoignent pour terminer leur course dans le Golfe persique. Depuis plus de quatre-vingts ans, les eaux de l'ancienne Mésopotamie sont l'objet d'une bataille diplomatique entre la Turquie, qui tient les sources, et ses voisins qui militent pour un statut "international" pour le Tigre et l'Euphrate.
A plusieurs reprises, l'ombre d'une guerre de l'eau a même plané sur la région ; dans les années 1970, entre la Syrie, qui construisait ses premiers barrages, et l'Irak. En 1990, c'est la Turquie qui provoque un incident en fermant les vannes du fleuve durant un mois, pour remplir le lac du barrage Atatürk. Plus tard, Ankara agitera la menace pour faire plier la Syrie,