Théophile Gautier est né à Tarbes le 31 août 1811 dans une famille de la petite bourgeoisie qui s'installe à Paris alors qu'il n'a que trois ans. Il apprend à lire à l'âge de cinq ans et se passionne par la lecture, notamment Robinson Crusoe. Pourtant Théophile se destine à une carrière de peintre. Il fait ses études au collège Louis-le-Grand, puis au lycée Charlemagne où il se lie d'amitié avec Gérard Labrunie, dit de Nerval. A cette époque, il fréquente également l'atelier du peintre Louis-Édouard Rioult. Il le fréquentera jusqu'à sa rencontre décisive avec Victor Hugo, en 1830. Fasciné par l'écrivain, il assiste à la première de « Hernani ». Cette représentation est restée dans l'histoire littéraire sous le nom de «bataille d'Hernani». Théophile Gautier, en habit rouge flamboyant, se place du côté de la troupe romantique qui défendait Hugo contre les tenants du classicisme. Après cette soirée décisive, il quitte l'atelier pour mener des « campagnes romantiques ». Cette même année, il publie son premier recueil de vers, financé par son père. Honoré de Balzac, qui apprécie ces jeunes talents, lui propose de contribuer au journal « La Chronique de Paris » . Le jeune Gautier y publie des nouvelles et des critiques d'art. Il travaille également pour « La France littéraire », et « La Presse ». En 1840, après un voyage en Espagne et publie « Voyage en Espagne », puis un recueil de « Poésies complètes » en 1845. Il prend le goût de voyages qui inspire sa prose, et en vingt ans, il visite l'Algérie, l'Italie, la Grèce la Turquie, la Russie. Chacun de ces voyages donnera lieu à des publications : romans, nouvelles ou poésies. Sa carrière a été riche d'écrits et il laisse une oeuvre complète. Considéré comme un romantique, il était avant curieux et aimé « l'art pour l'art ». Théophile Gautier ne se considérait pas comme romancier de profession. Pourtant, à part les nouvelles, il a écrit une douzaine de romans : « Les Jeunes-France », « Mademoiselle de Maupin », « Fortunio