Un héros peut-il être banal ?
naturalisme et realisme
La présentation de la réalité est une tradition de la littérature occidentale depuis ses origines, bien avant que se développent, après 1848 et essentiellement en réaction contre le Romantisme, le mouvement réaliste puis le mouvement réaliste. Le texte réaliste se donne pour mimétique et documentaire comme une simple intervention dans le continu des choses. Mais une telle prétention pose de nombreuses questions. Et d’abord : qu’entendre par « réalité » ? Et encore : est-il possible de donner une présentation exacte, objective, totale de la réalité ?
Si les réalistes et les naturalistes ont, pour l’essentiel, une même attitude devant la vie et l’œuvre d’art : goût du réel et du présent, qu’ils s’attachent à reproduire, et s’accordent pour affirmer que le texte réaliste donne l’illusion du réel plus qu’il ne le copie, il existe entre les 1e et les 2nd des différences capitales qui tiennent aux conditions historiques et socioculturelles d’émergence des 2 mouvements. Le développement du capitalisme, du prolétariat et des grandes villes, les progrès de la science explorant des territoires de plus en plus vastes offrent aux romanciers naturalistes une méthode d’investigation, des contenus nouveaux, une vision contrastée de l’homme et de la société. D’un côté le Progrès, les découvertes et leurs applications techniques ; de l’autre, l’image du désordre, de la dégradation, d’une société et d’un homme telles des machines.
Qu’est-ce que le realisme ?
➢ Il y a une approche réaliste du réel : - cf un incipit : le lecteur est jeté d’emblée dans la vie du personnage. Le lecteur est tenu pour une personne qui sait déjà ; ou du moins qui est censé savoir. - La peinture d’un paysage ne sera pas faite de l’extérieur, mais de l’intérieur, au travers éventuellement d’un personnage (cf. description du champ de bataille de Waterloo par Hugo et par Stendhal.) - Le principal étant l’effet de