Peut on fonder la justice sur la vengeance ?

La vengeance est l' action de se venger et de se dédommager d'un affront. Elle est synonyme de punition, rétorsion, revanche qui consiste à se faire justice soi-même en punissant une personne qui nous a fait offense. En effet, se venger n’est pas juger, mais répondre à une souffrance par la souffrance. Comme le dit voltaire, "pour savoir se venger, il faut savoir souffrir". Elle crée ainsi un cycle de violence inscrit dans une intersubjectivité qui maintient les parties concernées dans un rapport de force et non de droit. Avec cette force, on n’arrête pas le mal, on le perpétue. On contraint celui qui, forcé, devient le plus faible, lequel ne reconnaît pas comme légitime la supériorité dont il est victime. Il n’y pas d’acquiescement mais du renoncement dans cette attitude car c’est la peur qui la motive. Cette position forcée n’est donc que passionnelle et impulsive puisque c'est un geste motivé par les sentiments tels que la rancœur, la tristesse, la colère ou de la haine et non par la raison.
Cependant, seul ce qui est juste peut mettre un terme à un conflit. La vengeance, elle, n'a pas cette puissance car elle ne cherche pas à réparer. Elle est un simple mauvaise réponse à l'émotion. Ainsi la justice intervient pour appliquer le droit et user de raison contrairement a la vengeance qui elle use de passion.
Enfin, Cette revanche prend tout son sens dans une expression bien connu " La vengeance est un plat qui se mange froid. Elle montre ainsi qu'il faut attendre que la colère retombe pour accomplir sa vengeance de façon plus cruelle et plus