Un nouvel ordre mondial
Introduction
L'effondrement du bloc soviétique en 1991 sort le monde de la logique bipolaire qui a encadré les relations internationales durant la guerre froide. Désormais sans rival, le modèle américain sort grandi de ce conflit. Déjà qualifiés de « superpuissance » au temps de la guerre froide aux côtés de l'URSS, les États-Unis atteignent le statut d'« hyperpuissance ». On peut donc parler d'hégémonie américaine.
Dans le même temps, la fin du conflit entre États-Unis et URSS marque un renouveau dans la coopération internationale. Beaucoup prônent le « multilatéralisme » pour diriger les affaires internationales qui se sont complexifiées et sont source d'instabilité.
Nous pouvons nous interroger : le nouvel ordre international est-il celui d'une simple hégémonie américaine ?
Nous verrons, dans un premier temps, quels sont les fondements de l'hégémonie américaine, puis nous nous intéresserons au renouveau de la coopération internationale depuis 1991. Enfin, nous verrons en quoi ce nouvel ordre est en proie à l'instabilité.
I. Les fondements de l'hégémonie américaine
La fin de la guerre froide en 1991 marque l'avènement des États-Unis comme seule superpuissance. Beaucoup d'indicateurs confirment une hégémonie américaine.
1. Le modèle américain
L'hégémonie américaine se caractérise par son modèle politique et économique. Ce modèle s'est imposé face à son rival soviétique avant même la fin du conflit. En effet, la puissance économique des États-Unis est depuis longtemps le centre de gravité de l'économie mondiale, loin devant les pôles japonais et européen. Au final, ses valeurs de libéralisme et de démocratie s'imposent comme modèles aux yeux du monde.
2. Un leadership assumé
Confiants dans leur modèle et seuls à la tête des affaires internationales, les États-Unis ont les mains libres pour intervenir et défendre leurs valeurs. Ainsi, l'interventionnisme américain s'accroît à partir de la guerre du Golfe en 1991. Devant l'invasion du Koweït par