Un oiseau noir
À cet instant-là, j’ignorais ce qui se passait. La confusion totale, aucune compréhension, rien! Une chose terrible si vous saviez… Malgré l’Alcool qui circulait toujours dans mon sang dut à la soirée interminable et bien arrosée d’hier et malgré la fatigue que j’essayais de combattre. Je devais tout-de-même aller travailler à la morgue en ce lundi si sombre. C'était une journée froide et nuageuse. Aucun rayon de soleil n’arrivait à transpercer l'immense couche grisâtre qui nous enveloppait. Ce jour-là, seul le corbeau cet immense oiseau noir, funèbre, voire un messager de la mort et porteur de malchance était distinguable dans cette couverture grise qu’était le ciel.
Lorsque j’arrivais sur mon lieu de travail, je sentais une ambiance plutôt particulière : les rires de mes collègues, les bruits de certaines machines, l’odeur qui était peu supportable, les dossiers empilés un peu partout, bref tout avais disparu une ambiance bizarre s’installait. Je me sentais dans un néant absolu. Je ne compris guère pourquoi aucun de mes collègues n’étaient présent. Me jouait-il un tour? Ou est-ce une journée de congé?, me suis-je demandé. Malgré la solitude que j’éprouvais, je me mis rapidement au travail. Je commençais ma journée par examiner le corps d’un homme un malheureux défunt mort dut à un excès de drogue, retrouvé mort dans la rue, nous n’avons d’ailleurs jusqu’à ce jour jamais trouver son nom. Celui-ci m’a d’ailleurs paru plutôt familier. Pendant que je prenais note de quelques spécifications, les lumières commencèrent à vaciller, et ce, pour la toute première fois depuis que je travaille à cette institut médico-légal. Puis le chauffage arrêta de fonctionner, je commençais après seulement cinq min à sentir le froid se répandre de mes orteils puis, jusqu’au bout de mes doigts. Je me mis à trembloter, je sentais mon cœur battre, la peur oui j’avais peur, peur de tous des lumières, de la solitude, même la peur à elle seul m’effrayait. Je criais, criais