Un roman doit-il chercher à faire oublier au lecteur que ses personnages sont fictifs ?

2245 mots 9 pages
Intro : Marivaux, en 1742, fait paraître un roman qui raconte la vie de Marianne. Par définition, le roman est le genre de la fiction et du mensonge et il obtiendra ses lettres de noblesse un siècle plus tard en y faisant intervenir, justement, l’élément de réalité. Cependant Marivaux s’ingénie à nous faire croire que l’histoire qu’il va raconter est vraie : l’autobiographie de Marianne, sous la forme d’une lettre qu’elle aurait écrite à une amie, aurait été retrouvée, à l’occasion de travaux, « dans l’enfoncement d’un mur ».
Aussi, nous pouvons nous demander si le roman doit chercher à faire oublier au lecteur que ses personnages sont fictifs ? Peut-être en effet, le lecteur attend-il du roman qu’il lui donne l’illusion du réel. Mais nous ne devons pas oublier que le lecteur sait bien que ses personnages dont il décore les aventures sont des mirages. Et la mission du roman n’est-elle pas plutôt d’amener le lecteur, par les procédés et les trompe-l’œil qui lui sont propres, à s’interroger sur le réel ?

I - Le lecteur attend que le roman lui fasse oublier que ses personnages sont fictifs
a) Le lecteur veut vivre par procuration et entrer dans le monde de l’auteur = identification
Le lecteur veut croire aux personnages et s’identifier à eux = le héros de roman d’aventure ou l’enquêteur du roman policier.
Le lecteur veut être ému par les personnages // registre pathétique amène à croire au personnage : ex Mort de Gavroche ou Cosette dans les Misérables de Hugo ou certains passages de Zola.
Le lecteur peut croire au personnage sans pour autant être ému ou s’identifier à lui par l’élément de réalité : ex Bel Ami de Maupassant. Personnage qui se définit par l’ambition, journaliste et ambition sociale qui doit beaucoup au milieu social, moral et politique d’une époque. Saisi dans un contexte vivant, il devient un type social qui reflète les mœurs et les codes d’une société donnée, que nous pouvons réactualiser aujourd’hui.
Dans ce cas là, certains auteurs mettent

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