Un sac de bille
Joseph Joffo
Paris, 1941. Joseph a dix ans. Dans le pays occupé par les nazis qui obligent tous les Juifs à porter l'étoile jaune, le jeune garçon et son frère Maurice tentent de franchir la ligne de démarcation sans papiers, pour gagner la zone libre.
1941. Joseph, le narrateur âgé de 10 ans au début du récit, est un petit parisien assez heureux vivant dans le 18e arrondissement de Paris, dernier d'une famille de 5 enfants (Rosette, Albert, Henri, Maurice et donc Joseph). Il est très proche de son grand frère Maurice, deux ans plus âgé que lui. Ils fréquentent l'école Ferdinand Flocon. Mais les Allemands occupent Paris et en viennent à imposer le port de l'étoile jaune[2]. Pressentant le pire, les parents de Joseph organisent la fuite de la famille en zone libre.
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Maurice et Joseph partent ainsi seuls un jour (début 1942 ?) pour rejoindre Albert et Henri à Menton. Leur traversée de la ligne de démarcation à Hagetmau [3] se passe sans problème, Maurice allant jusqu'à faire passer dans la nuit la ligne à un groupe. Après une longue route semée de dangers et un passage par Marseille[4], ils retrouvent leurs grands frères à Menton.
Quatre mois plus tard, leurs parents sont arrêtés à Pau, internés au stade de la ville (qui était rattaché au camp de Gurs[5]) puis libérés grâce à l'intervention d'Henri.
Les quatre frères rejoignent ensuite leurs parents arrivés à Nice. Ils rentrent à l'école en septembre 1942 à Nice où ils passent toute une année scolaire (ils suivent l'avance des alliés qui débarquent en Afrique du Nord en novembre 1942 puis en Sicile en juillet 1943).
Dès leur arrivée à Nice, Maurice et Joseph sympathisent avec des soldats italiens[2]. et réalisent avec eux quelques trafics. Les Italiens mènent alors une « politique » différente des Allemands et des Français : pas d'arrestation de Juifs en zone occupée. Mais le répit ne dure qu'un temps pour la famille Joffo. Le 8