Un souvenir meurtrier
Je n’aurais jamais imaginé, en me levant lundi matin, qu’une vieille histoire pourrait faire chavirer mon univers. Cette journée commença comme toutes les autres. Après m’être levé, je pris ma douche en réfléchissant au cours que j’allais donner dans quelques heures, je mangeai mon déjeuner habituel, des œufs et du bacon, pendant que ma femme habillait les enfants pour l’école. Je pris ma voiture, allai chercher mon café au Tim Horton et me rendit à Nicolet. Quand j’arrivai dans la classe plusieurs élèves y étaient déjà. Comme à l’habitude, je commençai la classe à 9h. Tous les jeunes de ce cours avaient l’air aussi passionnés par la police que de jeunes garçons de 4 ans qui auraient reçu leurs premiers ensembles de shérif. Tous m’écoutaient avec attention. Je leur demandai pour quelle raison ils voulaient faire ce travail et, comme à l’habitude, la plupart d’entre eux me donnèrent des raisons, qui en fait n’étaient que des illusions de héros, fournies par les films hollywoodiens, ce qui ne m’étonna guère. Tout à coupe, un jeun homme, le plus timide du groupe, me demanda : -M. Cloutier, pour quelle raison êtes-vous entré dans la police ?
Pendant un instant, je ne compris pas pourquoi cette question me surprenait tant, était-ce parce qu’aucun élève ne m’avait questionné auparavant au était-ce parce que je venais de comprendre que moi aussi, à leur âge, j’étais venu à Nicolet avec le rêve d’être un héros. Alors, je fis mine de ne pas entendre sa question et finis le cours en essayent de ne pas montrer mon désappointement. Quand les élèves furent parties, je me remémorai la fameuse journée du mois de décembre de 1986, où j’avais rencontré l’amour de ma vie. J’avais à l’époque 16 ans et j’allais tous les soirs avec mes amis à la patinoire près de chez moi, pour jouer au hockey ou tout simplement pour faire comme tous les autres adolescents de l’époque, pour ne pas passer une soirée seul avec ma petite sœur à écouter la Petite