Un sujet d'invetion nul
La Reine (assise au bureau de sa chambre, un bout de parchemin posé sur le bois et une plume tenue délicatement de sa main droite, voilà qu‘elle hésite ) :
« Inconnu qui se meurt en bas et dans l’ombre… »
L’ombre… l’ombre de quoi ?
« Inconnu qui se meurt en bas et dans l’ombre du château… Inconnu dont j’ignore le nom autant que le visage… ».
Inconnu. Voilà quel est le problème ! Qui es tu ? Puis-je réellement te faire confiance ? Puis je donc me confier à toi ? Te faire part de mes sentiments, de ma vie et de moi au travers de cette feuille délicate et encore trop blanche ? (elle jette un œil sur la dentelle tachée de sang) Tu risques pourtant beaucoup en venant jusqu’à moi ! Attends-tu en retour que je vienne à toi ? O jeune inconnu… Je ne sais que faire. Comment pourrai-je venir t’approcher, si je ne sais qui tu es ? Faut-il que je te le demande ? Que je réponde à tes billets ? Tu m’as l’air si attentionné… Beaucoup plus que le Roi, qui se terre dans son chagrin et qui ne m’aime pas. Lui me délaisse. Alors que toi tu es là, quelque part, près à réconforté mon cœur blessé de lassitude. Pourquoi me parais-tu si attentionné ? Ah ! Je sais !
(elle tient toujours la plume fermement de sa main et se remet à écrire)
" Pour moi, tu es chacune des lettres écrites à l’encre noir sur ces billets. Tu es l’odeur des myosotis que j’ai toujours gardé. Tu es ce courageux jeune homme,