Un éclat d'obus
Inventé à l’aube du XXème siècle, l’obus, une munition chargée d’explosif tirée par un canon, fut un réel objet de mort pendant la Première Guerre Mondiale.
Existant sous différentes tailles, l’obus est plus ou moins puissant et dévastateur. En effet, plus l’obus est de grande taille, plus la quantité d’explosif pouvant être transportée est importante.
L’obus est particulièrement meurtrier car il a la caractéristique de pouvoir tuer selon deux cas de figures.
Etant donné que l’obus est chargé d’explosif, ce dernier provoque un effet de souffle, une onde de choc, une détonation qui dans certains cas ne produit aucun dégat extérieur sur le corps d’un soldat mais provoque néanmoins la mort. Il en effet possible qu’un obus tue sans qu’il y est pénétration d’éclat de cet obus dans le corps. De nombreux cas relatant ce cas de figure ont été rapportés durant la guerre. Par exemple, après l’autopsie d’un fantassin transporté dans une ambulance du Pas de Calais en 1914, il a été conclut que le soldat était décédé à la suite d’un éclatement des deux poumons, compliqué d’un éclatement de la muqueuse gastrique, tout ceci sans blessure extérieure apparente.
L’obus transporte certes une charge explosive mais il est avant tout un objet d’acier. L’obus était donc d’un danger extrême en raison du tranchant des déchirures de l’acier et de la vitesse de déplacement du projectile, chauffé au rouge au moment de l’impact. Pendant la Première Guerre Mondiale, les obus sont dits être la cause habituelle des blessures et ainsi des décès. Les plaies par pénétrations d’éclats, même de petite taille, avaient pour caractéristique d’entraîner de grosses hémorragies en raison d’une certaine capacité spécifique les conduisant à entailler le système vasculaire. Une telle projection d’éclats à proximité de la tête d’un soldat était la plupart du temps pour ne pas dire tous le temps mortelle. D’ailleurs les casques de l’époque étaient tout à fait inefficaces contre ce