Une charogne
« Une charogne »
Les Fleurs du Mal, XXIX, BAUDELAIRE
INTRODUCTION : ➢ Charles Baudelaire (1821 – 1867), écrivain et critique (littérature et peinture). En poésie, son nom est désormais indissociable de « modernité ». C’est sur le plan thématique (poésie urbaine, une poésie du « non-poétique ») que l’influence baudelairienne est essentielle : il écrit une poétique de la contre-nature (faire de la laideur un objet esthétique). ➢ L’œuvre : Les Fleurs du mal, 1857, procès de ce recueil poétique pour immoralité (idem la même année, 1857, pour Madame Bovary de Gustave Flaubert) ➢ Le poème : 29ème poème de la première des six sections, « Spleen et idéal »
1. UNE DECLARATION D’AMOUR ?
1. présentation d’un couple - Dès le début du poème, présentation de 2 protagonistes, le poète et la femme aimée : il s’adresse directement à elle par : ➢ L’emploi du pronom « vous » ➢ L’impératif « rappelez-vous » 1 « dites » 45 ➢ L’utilisation d’apostrophes : « mon âme », v1, « ô ma beauté » 45 - A la fin, le narrateur se distingue par l’emploi du pronom « je » mais dans l’ensemble du poème, il emploie le pronom « nous » v. 1 et 34: image d’un couple uni - Par ailleurs, le lexique associé à la femme est très valorisant : elle est idéalisée par le poète : ➢ Métaphore des astres : « Etoile de mes yeux, soleil de ma nature ». insistance car occupe le vers entier, parallélisme de construction et les mots portent l’accent ➢ Emploi de tournure emphatique (vocatif) 2 X : « ô la reine des grâces » 42, « ô ma beauté » 45 ➢ Amour marqué par l’emploi de l’adjectif possessif « mon », « ma » associé à terme très fort : « passion » 40. mise en valeur par place à la rime, fin de strophe et diérèse (séparation de deux voyelles normalement associées) : passi-on
2. Une promenade amoureuse ? - Image d’une promenade donnée par l’évocation du « sentier » v.3 -