Pascal, pensées, fragment 172, la conscience et le temps.
Quelle est la cause de cette incapacité a vivre dans le présent ?
On remarque deux mouvements. Le premier, commençant au début du texte jusqu'à la ligne 9 "aucune assurance d'arriver", qui explique la fuite du présent et la raison de cette fuite vers le passé ou l'avenir. Puis le deuxième mouvement, de la ligne 10 "que chacun examine..." jusqu'à la fin du texte, nus montre brièvement les conséquences du temps sur le bonheur par rapport à l'Homme.
Au début du texte l'auteur semble faire une généralité. Avec le "nous", qui est le pronom principal du texte, il met tout le monde au même plan. Il utilise ce pronom tout au long du texte, certainement pour montrer que tout le monde agis pareil. En effet, dès la phrase suivante, Pascal nous montre la précipitation de l'Homme : "Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir". Toujours avec le "nous", l'auteur montre l'impatience que l'Homme peut avoir. Le terme "anticipons l'avenir" marque l'imaginaire. L'Homme imagine sans cesse son avenir, ou, au contraire, se rappelle son passé, comme le montre l'auteur à la ligne 2 "rappelons le passé". L'Homme fuit sans arrêt de temps, négligeant le présent et se réfugiant dans son passé ou son futur : "nous errons dans le temps". Cette phrase indique que l'Homme se perd dans le temps, il fait l'impasse sur le présent et se focalise sur son passé ou son avenir.
Mais quelles peuvent être les raisons de cette fuite du présent ?
L'Homme fuit le présent, car, comme dit à la ligne 6, il "nous blesse", "nous afflige". Effectivement, l'Homme est blessé du présent qui passe si vite. Car à