Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ?
Une culture est un ensemble de connaissances, de savoir-faire, d’idéologies, de traditions, de techniques, de mœurs, de morales, de croyances, etc. d’une civilisation ou d’un groupe d’individu. La culture est source de diversité, elle est polymorphe et perfectible.
Une culture porteuse est une culture qui transmet, qui apporte quelque chose.
Des valeurs universelles sont des capacités, des principes moraux qui ont pour caractères de s’imposer indépendamment de tout intérêt particulier, tournées vers tous les hommes indépendamment de leur culture particulière.
Une culture porteuse de valeurs universelles serait donc une culture transmettant des valeurs imposables à toutes autres cultures.
Comment une culture, qui est tournée vers soi ou un groupe d’individu, peut-elle transmettre des valeurs universelles, qui sont tournées vers tous les hommes ? Une culture peut-elle apporter des valeurs, des principes moraux imposables aux autres cultures ?
Nous verrons dans une première partie qu’une culture ne possède pas de critères universels. Dans une seconde partie nous verrons qu’elle peut tout de même acquérir une ou plusieurs valeurs universelles.
L’homme étant indéterminé et naturellement pauvre en technique, il est vulnérable face à la nature. Cette vulnérabilité devient en réalité l’atout majeur de l’homme puisqu’il va devoir développer son intelligence pour créer ses propres techniques. Dans l’extrait du Protagoras où Platon raconte le mythe de Prométhée et d’Epiméthée, il montre en effet que les animaux possèdent des qualités afin de survire dans la nature mais que l’homme est nu. Il n’a donc aucune protection naturelle, aucune arme, aucun instrument ou technique corporelle comme peuvent avoir les animaux. Il va devoir les inventer grâce à son intelligence qui lui permettra de se poser des questions techniques et d’y répondre. Vient ensuite les croyances divines face à ce phénomène, puis le