Une démarche irrationnelle du pardon
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Cette parabole du fils prodigue est peut-être la plus connue de tout l’évangile. Nous ne devons pas seulement la recevoir comme une belle histoire mais comme une bonne nouvelle pour les pécheurs que nous sommes. Ce fils qui part loin de son père c’est toute l’humanité, c’est chacun de nous. Il demande sa part d’héritage. Réclamer son héritage équivaut à souhaiter la mort de son père puisque l’héritage n’est reçu qu’à la mort d’un parent. Combien de fois n’ai-je pas réclamé à Dieu que ma propre volonté se fasse plutôt que la sienne ? L’égoïsme conduit à l’ingratitude. Nous oublions que tout vient de Dieu sans aucun mérite de notre part. Voilà donc ce fils qui part dans un pays lointain avec son héritage. Ayant tout dépensé, il finit par se retrouver dans la misère. Faisant un retour sur lui-même, il songe à retourner chez son père. Mais en même temps conscient de la gravité de sa faute, il craint que celui-ci ne le rejette. Alors, ce fils réfléchit aux belles paroles qui pourraient amadouer son Père. Il pense à une place de serviteur avec un salaire. Ainsi, il pourra manger le pain dont-il aura lui-même contribué à produire. Autrement dit, il achète la bienveillance et le pardon de son père. C’est là sa deuxième erreur. L’amour de Dieu ne s’achète pas. Il se donne gratuitement et sans mérite. Cette erreur a souvent été la nôtre. Nous avons en tête l’image d’un Dieu dont il faut acheter la bienveillance et le pardon par des « œuvres de pénitence », des sacrifices, des efforts. Mais ce n’est pas vrai. Dieu accueille sans conditions. Comprenons bien, la grande hantise de Dieu c’est qu’un seul de ses enfants manque à son appel. C’est pour cela que Jésus est venu dans le monde. Il veut à tout prix chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Certains croient que leur situation était désespérée. Mais, Même les plus grands pécheurs peuvent être sauvés par son amour. Pensons à ce bandit qui était avec Jésus sur la croix. Jésus lui a répondu : « Aujourd’hui, tu seras avec