I. Perspectives méthodologiques.

A) « paraître » et apparence : des objets polysémiques

Le terme paraître au sens actif, c'est se montrer. Les apparences désignent l'aspect visible, extérieur d'une chose et d'un individu ou d'un groupe d'individu. On peut considérer que le paraitre est le résultat du travail des apparences. Un ensemble de signes corporels mais aussi matériels, vestimentaires mais pas seulement, qui sont perceptibles essentiellement par la vue. Il y a un effort particulier produit dans les sociétés occidentales autour du paraître. Les apparences participent des efforts produits par les individus pour la présentation de soi. C'est une problématique éminemment sociale, une forme de communication non verbale.
Le paraitre et les apparences sont des objets historiques car les règles du paraître et des apparences sont mouvantes. Elles sont déterminées par un contexte qui est à la fois matériel, social. L'apparence signe le groupe social auquel on appartient ou on fait semblant d'appartenir.

B) Une thématique au carrefour de plusieurs disciplines.

Ils constituent des objets d'étude hybrides. La sémiologie parce que la manière de paraître, de se présenter, c'est un ensemble de signes non verbaux mais corporels. Roland Barthes en 1967 à travaille sur la mode en temps que mode de communication. Cela fait aussi appel à la psychologie sociale, à l'anthropologie car le corps humain est considéré comme un objet culturel qui renvoie à des pratiques corporelles, à des techniques du corps, qui permettent une appréhension de l'autre. La sociologie est également prise en compte. Le paraitre joue un rôle très important dans les modalités de distinction entre groupes sociaux. La peinture donne de très intéressantes indications historiques sur la façon de se représenter et sur le paraitre. Au 18eme, la manie du portrait passe de l'aristocratie à la bourgeoisie.
Il y a également une économie derrière le paraitre. Tout cela s'inscrit dans des réseaux