Une révolte est-elle possible en france?
Ainsi, les révoltes en partie abouties en Tunisie et en Egypte, le succès du petit livre de Stéphane Hessel, le développement en France du mouvement Uncut, le record d’abstention aux élections cantonales et certains sondages récents ne peuvent-ils pas être vus comme les signes avant-coureur d’un possible mouvement de révolte en France, dont les effets de la crise financière, la politique d’austérité menée par le Gouvernement, l’augmentation des prix, l’indignation que suscite les revenus et bonus des banques et transnationales, et la baisse et la faiblesse des bas et moyens salaires en constitueraient d’autres causes apparentes ?
Les révoltes Tunisienne et Egyptienne ont apporté au monde un élément très important : l’exemple de la réussite. Elles ont montré que la révolte n’était pas vouée obligatoirement à l’échec ou à la répression sanglante et pouvait renverser un régime, même autoritaire. Par cela, elles en ont donné un visage positif et optimiste.
Notons que ces révoltes n’ont visiblement pas plus à tout le monde et certains politiciens de l’UMP et du FN se sont empressés d’insister sur les prétendus inconvénients majeurs qu’elles engendraient : en fait un problème d’émigration momentané. Et D. Strauss-Kahn s’est même donné la peine de nous avertir qu’une éventuelle révolte en Chine aurait des conséquences néfastes pour l’économie mondiale (1). N’est-ce pas là une façon de tenter de briser l’élan de sympathie et d’espoir que ces mouvements ont suscités dans le monde entier chez tous ceux qui aspirent à plus de liberté et à un monde plus juste ? Si ce n’est pas le cas, cela y ressemble beaucoup !
Il y a aussi une part d’optimisme chez Hessel. Et le succès de son petit livre, qui est, selon lui, « un appel à