Critique littéraire
Correspondance entre deux rebelles
René part en Italie avec des rêves de plaisirs et de cinéaste alors que Louise veut changer la vie sur les barricades. Ce roman raconte leur vie à travers leur correspondance pendant trois années. Cette forme épistolaire est originale, elle symbolise un monde en voie de disparition c'est-à-dire, un monde où l’on communique autrement que par informatique. C’est une tradition littéraire qui ce perd et Célia Lévi la réutilise en parlant de problèmes contemporains et modernes. Les deux héroïnes ont deux personnalités opposées mais elles ont en commun la révolte d’une société trop formaté. « Toute aspiration au bonheur me semble illusoire, comment se sentir libre alors que nous sommes oppressées par une société qui a fait de l’homme un esclave ». Dans les échanges de lettres entre les deux amies, leurs idées sont parfois un peu utopiques. L’auteur à travers ces personnages nous évoque la transition entre l’adolescence et l’âge adulte aux prix de désillusions et de compromis. « Ma vie est une longue fuite et je me demande si mon départ n’est pas encore une fuite de plus. » A la fin les deux amies échouent dans leur quête mais en avait surement besoin pour avancer dans leur vie. On peut dire que ce livre s’adresse davantage aux jeunes gens entrant dans la vie active. C’est un livre plutôt pessimiste avec comme message la mort de la pensée.