Les thèses claires et définies sont d'ordinaire vectrices de la vérité indiscutable, ce n'est pas l'avis de l'écrivain Tzvetan Todorov qui remarque : « Une thèse nous traverse, une histoire nous habite. » Nous allons donc tenter d'expliquer puis de nous questionner sur cette déclaration. Dans une première partie nous tenterons d'expliquer les termes de l'écrivain, dans une seconde partie nous essaierons de montrer en quoi les paroles de Tzvetan Todorov trouvent appui et dans une troisième et dernière partie nous réfuteront sa déclaration en essayant de démontrer que l'inverse est possible.

Premièrement nous pouvons étudier cette phrase en deux parties. Prenons les termes « Une thèse vous traverse » : ici plusieurs interprétations s'offrent à nous.
Tout d'abord, l'utilisation du terme « thèse » qui évoque clairement un fait clair et indiscutable, s'appuyant sur des faits réels, des règles. Citons comme exemple l'Encyclopédie, dont les articles s'appuient sur des phénomènes rationnels, expliqués et prouvés de façon indéniable.
Ensuite, intéressons nous à l'utilisation du terme « traverse », le verbe évoque une certaine tension, une définition d'un dictionnaire nous donnerait comme définition « passer de part en part », ainsi l'information transmise par une thèse « nue » passe de part en part en celui qui la lit ou l'entend. Elle imprègne le lecteur/auditeur, mais ce, pendant une durée définie, d'où le verbe « passer » dans la définition du terme « traverser ». Ainsi lorsqu'une thèse nous traverse, elle ne fait que « passer » d'après Tzvetan Todorov, nous percute, certes, de par sa nature claire et sans hésitation mais pour une durée limitée.
Nous allons maintenant nous pencher sur la deuxième partie de la phrase « Une histoire vous habite ». Comme précédemment nous allons nous intéresser aux sens précis des mots qui construisent la valeur implicite de cette phrase. Commençons par le terme « histoire » qui implique la fiction et des relations entre des