Ungerer: crictor adelaide, rufus
Analyse de la figure animale en littérature de jeunesse à travers l’étude de 3 albums de Tomi Ungerer :
-Adelaïde -Rufus -Crictor
Introduction : Dans les années soixante, Tomi Ungerer entame à New York une série d’albums consacrés aux animaux mal aimés, mal vus, très peu traités dans les livres pour enfants. Crictor, le boa constrictor, est l’un d’eux. Dans cette entreprise graphique de réhabilitation, suivent Rufus, la chauve-souris ; Orlando, le vautour, Emile, la pieuvre et Adélaïde, le kangourou. Toutes ces bêtes font, par le truchement de Tomi Ungerer, mentir leur réputation et révèlent ainsi leurs qualités, se montrant par là-même souvent plus humains que les humains qui ne les aimaient guère. Ce sont trois de ces livres que nous allons étudier : Adélaïde, Rufus et Crictor. Nous avons fait ce choix car, à travers des figures animales, Tomi Ungerer amène un certain nombre de valeurs. Ces histoires enfantines, transmettent des messages profonds. Elles visent tout d’abord à effacer les stéréotypes sur des animaux que l’on rencontre peu souvent, ou qui font peur : la chauve-souris, le boa, le kangourou. Ces histoires mettent aussi en avant des valeurs primordiales : l’entraide, l’acceptation de l’autre et de soi-même, l’amitié, le courage, la solidarité. Il faut noter le côté humoristique, tendre et romantique des histoires : Tomi Ungerer démystifie des animaux peu appréciés, ou que l’on ne voit jamais pour au fond, à plus large échelle, démonter de nombreux préjugés de société.
A travers l’étude de ces trois œuvres, nous nous demanderons comment Tomi Ungerer parvient subtilement à transmettre des messages, des valeurs importantes dans l’écriture de ces albums. Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps, les trois œuvres : Rufus, Crictor puis Adélaïde. L’étude portera sur le rapport texte/image, sur l’étude des personnages, sur l’étude des lieux et de leur symbolique par exemple. Plus généralement, on analysera