Uruguay menace de sortir du mercosur
Sa vocation est de permettre une libre circulation des biens, services et facteurs de production entre les états membres.
L’Uruguay se pose aujourd’hui la question de rester ou non membre du MERCOSUR.
L’augmentation de 30% de la taxe d’importation pour les voitures pour les partenaires commerciaux du Brésil, qui ne sont pas membre du MERCOSUR, incite le Président de l’Uruguay, José MUJICA, à revoir sa position.
Pour ne pas être assujettis à cette taxe, les pays membres du MERCOSUR, dont l’Uruguay, doivent certifier que 65% des pièces détachées proviennent d’Amérique du Sud.
Cette disposition a un impact fort sur les exportations automobiles de l’Uruguay, et peut même mettre son industrie en danger. En tant que partenaire commercial privilégié du Brésil dans le Marché Commun de Sud, le pays considère ne pas devoir être touché par cette taxe, et envisage son retrait du MERCOSUR.
Cette évolution de la législation brésilienne peut influencer fortement le commerce extérieur de l’Uruguay qui génère environ de 50% de son PIB.
L’Uruguay exporte 15 000 voitures par an, engendre 150 millions de dollars de bénéfice, et crée 1000 emplois.
Dans le cadre de cette nouvelle réglementation les entreprises étrangères, qui profitaient des zones franches d’Uruguay pour pouvoir exporter leurs véhicules plus facilement dans toute l’Amérique du Sud, risquent de fermer leurs usines, conduisant ainsi à des suppressions d’emplois et à des pertes économiques.
Le comportement protectionniste de l’Argentine, l’un de ses importants clients, pose également question à l’Uruguay sur l’état d’esprit du MERCOSUR et conduit son Président à revendiquer l’intégration de nouveaux pays membres. Il s’agirait de redonner un nouvel élan à ce Marché Commun.
Si l’Uruguay se désolidarise du MERCOSUR, l’impact peut être très lourd sur son activité.
Ses échanges économiques