Valorisation des déchets
A Madagascar, la pollution de l’environnement marin et côtier est due aux activités industrielles, agricoles, portuaires et minières dont l’importance et les conséquences ne sont pas bien quantifiées.
La plupart des polluants sont biodégradables mais on rencontre aussi des polluants organiques persistants d’insecticides hautement toxiques comme le
D.D.T. utilisé dans la lutte antipaludique, et les phénols émanant des industries du bois (34% des industries en zone côtière). Cette pollution est liée à la fois à l’intensité de la sédimentation d’origine continentale amenée par le fleuve Fiherenana et à l’accroissement des rejets polluants urbains (domestiques et industriels) de Toliary, une ville côtière à forte croissance démographique. Les principaux problèmes y rencontrés sont la salinisation des sols et l’extension de grandes surfaces dénudées généralement stériles. La sédimentation est d’autant plus spectaculaire en saison des pluies, pendant laquelle le débit des cours d’eau peut atteindre
3.000 à 4.000 m3/s contre 40 à 60 m3/s à l’étiage. Le problème de pollution réside en l’absence de politique globale de gestion de l’environnement (législation, personnel technique qualifié, équipement etc.). A Madagascar, ces sources de dégradation sont soit ponctuelles ou diffuses, laissent entendre encore les experts. Les sources ponctuelles sont souvent dues aux grandes installations industrielles comme les raffineries, les chantiers navals, les mines, etc. La raffinerie de pétrole à Toamasina, le chantier naval à Antsiranana, dont les effluents contiennent des polluants d’origine naphténique, des sulfures et des thiophénols qui se rattachent à ce type de sources ponctuelles. Il en est de même des zones d’extraction minière (mica,quartz, fer, chrome, graphite) dont les polluants sont constitués de rejets solide et des suspensions de boues minérales. L’exploitation aquacole semi-intensive de crevettes en