Vanités (Histoire de l'Art.)
Si la nature morte existe pendant la Grèce (rhopographie, etudiée par les nécromanciens ) et la Rome antiques (mosaïques de Pompéi), elle disparaît pendant un millénaire de la représentation picturale classique car l’art byzantin ne l’utilise pas.
Si les objets au Moyen Âge peuvent figurer dans la peinture traditionnelle (groupe, situation...), c’est parce qu’ils ont un sens. Dans les vanités, les objets représentés sont tous symboliques de la fragilité et de la brièveté de la vie, du temps qui passe, de la mort. Parmi tous ces objets symboliques, le crâne humain, symbole de la mort, est l’un des plus courants. On retrouve ce memento mori (souviens-toi que tu mourras) dans les symboles des activités humaines : savoir, science, richesse, plaisirs sexuels outranciers, beauté immaculée… Les vanités dénoncent la relativité de la connaissance et la vanité du genre humain soumis à la fuite du temps, à la mort.
La première vanité de l'histoire de la peinture occidentale, date de 1603, et est l'œuvre de Jacques de Gheyn le jeune1.
La Renaissance et son humanisme continuera la représentation de la vanité jusque dans les cabinets intimes (studiolo) des hommes lettrés et puissants (celui du duc de Montefeltro à Gubbio, celui de François Ier au palazzo Vecchio...)
La nature morte n’apparaît comme genre qu’au xviie siècle, la vanité s’installe dans les tableaux moralisés devenus nécessaires à la dévotion de l’Europe sous des formes et avec des