Une vieille connaissance La voiture électrique ne date pas d’hier. A la fin du XIXe siècle, les premiers véhicules motorisés étaient mus par des moteurs électriques. Il s’agissait à l’époque de trouver une alternative à la traction animale pour propulser des fiacres. Deux technologies nouvelles s’affrontent : le moteur électrique et thermique. L’allemand Nikolaus August Otto invente le moteur à explosion à quatre temps en 1877, tandis qu’en Belgique Gaston Planté conçoit en 1859 des accumulateurs au plomb pour stocker l’énergie électrique. En 1881, le français Charles Jeantaud fabrique la Tilbury, vraisemblablement la première voiture électrique alimentée par des batteries. Mais l’engin part en fumée après avoir parcouru une centaine de mètres... Il faudra attendre encore une bonne décennie pour voir circuler les premiers engins électriques dans les rues et assister aux premiers concours de fiacres. Outre quelques riches particuliers qui pouvaient s’offrir un modèle sur mesure, c’est dans les flottes de taxis que le véhicule fait ses débuts, d’abord en Angleterre avec les « taxicab », puis en France et aux Etats-Unis. Le moteur électrique semble alors la solution idéale pour l’automobile. On apprécie son silence de fonctionnement, sa facilité d’utilisation, sa robustesse… autant de qualités qui font encore défaut au moteur à explosion. En France, plusieurs fabricants (Charles Jeantaud, Louis Krieger et Charles Mildé) se partagent le marché, proposant des modèles de tourisme ou utilitaires. En 1899, un record de vitesse est remporté par un engin électrique, la Jamais Contente de Camille Jenatzy, qui franchit les 100 km/h. Tout semble sourire à ce mode de propulsion.
Les limites technologiques En dépit de ses débuts encourageants, la voiture électrique se voit vite confrontée à ses limites technologiques : performances limitées, autonomie réduite, long temps de charge... Un modèle ordinaire ne pouvait dépasser 20 km/h et parcourir plus de 50 km.