Versification et figures de rhétorique
Accent :dans la prononciation du vers, intensité plus forte d’une syllabe, l'accent tonique est sur la dernière syllabe du vers (l'avant-dernière quand la dernière comporte un e muet).
Chaque accent est suivi d'une pause qui délimite une mesure, c'est le rapport entre ces mesures qui crée le rythme du vers :
Un soir, t'en souvient-t'il ? nous voguions en silenc(e) ;
On n'entendait/au loin,/sur l'ond(e)./F.t sous les cieux, (4/2/2/4)
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadenc(e) Tes flots harmonieux. Lamartine, Le lac, Méditations poétiques
Alexandrin : vers de douze syllabes, vers popularisé par les poètes de la Pléiade au XVIème siècle, vers noble au XVIlème siècle dans la grande Comédie et la Tragédie
Allégorie : personnification d'une idée abstraite ; elle se matérialise par une majuscule. ...l'Espoir, -'
Vaincu, pleure..., Baudelaire, Les Fleurs du mal. Spleen LXXVIII
Une allégorie est aussi un récit imaginaire et symbolique. Baudelaire, L'Albatros
Allitération : répétition expressive de consonnes
Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle, Victor Hugo, Les Contemplations Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Racine, Andromaque
Anaphore : répétition du même mot en tête de vers, de phrase ou de membre de phrase
Assonance : répétition expressive d'un même son-voyelle
Tout m 'afflige et me nuit et conspire à me nuire, Racine, Phèdre
Césure : dans un vers, pause principale (l'alexandrin binaire a 4 accents et se divise en 2 hémistiches)
Toute lun(e) /est atroc(e) // et tout so / lei! amer, Rimbaud, Le bateau ivre
3coupe 3 césure 3 coupe 3
Chiasme : figure de construction : reprise en sens inverse de mots qui se correspondent sur un plan grammatical, phonique ou sémantique (A+B / B+A)
Vous êtes aujourd'hui/ce qu'autrefois je fus, Corneille, Le Cid
Diérèse : deux voyelles que l'on entend