victor hugo j'aime l'araignée
278 mots
2 pages
Tout le poème est une défense des choses que l’homme n’aime naturellement pas, alors que selon Victor Hugo, ces choses ne demandent qu’à êtres aimées : « La vilaine bête et la mauvaise herbe / Murmurent : Amour ! » vers 27 et 28. Étant donné que l’araignée est jugée comme étant une sorte de monstre (du fait de sa « laideur » et de sa piqûre) et l’ortie comme une plante nocive (du fait du mal qu’elle procure lorsqu’on la touche), Victor Hugo décide de les prendre sous son aile et de démontrer qu’elles sont rejetées injustement ; il prend le laid pour le beau. Il tente aussi de provoquer la compassion auprès des lecteurs : « Passants, faites grâce à la plante obscure, / Au pauvre animal. / Plaignez la laideur, plaignez la piqûre, / Oh ! plaignez le mal ! » vers 17 à 20. La présence de phrases exclamatives prouve son engagement dans cette cause. La poésie a la capacité de déchiffrer le monde. Elle a donc une fonction didactique quand le poète désire montrer des correspondances entre un monde sensible et un monde spirituel. Le langage poétique permet de révéler les multiples facettes d'une même réalité, ainsi que les liens secrets tissés entre les êtres et les choses, que le poète est seul à pouvoir voir. Un poème n'a jamais changé le monde mais il peut le rendre plus léger c'est la capacité du poète à transfigurer la réalité en quelque chose de beaucoup plus beau se rapprochant au plus près du rêve. La poésie est alors une quête de sens et le poète en devient le