Victor Hugo - L'Homme qui rit, II, 2, 1, 1869
Texte 4
Victor Hugo, l’Homme qui rit, 1869
Introduction
Développement
I] Le portrait d’un visage déshumanisé
1) L’importance du visage
Ce qui distingue G. des autres hommes est l’aspect différent de son visage. C’est donc sur le visage qu’est mis l’accent ici à travers le champ lexical du visage (souligné dans le texte) et le champ lexical des différentes parties du visage (idem)
2) Un visage défiguré et inhumain
Le visage de G. ne ressemble pas à aucun autre et le narrateur doit utiliser des images pour le décrire :
-une comparaison (l.7) qui évoque un regard qui ne laisse pas transparaître des sentiments, ce qui lu donne un aspect inhumain même si le thème « souffrance trahit ce qu’il doit ressentir.
-des métaphores (deux ligne 8 et une ligne 9). Pour écrire un visage on emploie des termes qui ne désignent pas toujours des formes humaines. « Ce masque, Gwynplaine » (l.19) réduit le personnage à un visage qui n’a plus rien d’humain.
3) Un visage qui fait rire.
G., dans sa laideur, affiche un sourire permanent car on lui a élargi le muscle zygomatique (l.17), ce qui fait de lui l’homme qui rit, périphrase en guise de titre. Les mutilations qu’il a subies ont eu « pour résultat le rire » ; laideur et rire sont donc ici associés et évoquent un masque clownesque. De plus, le rire du visage de G. suscite le rire de ceux qui le voient (l.3-4). Tout le paradoxe du personnage est là, entre l’horreur à cause de ce qu’il a subi et le comique qu’il suscite pourtant.
II] Origine de la monstruosité de G. Elle est évoquée dans deux questions rhétoriques (l. 6 et 7)
1) Une origine naturelle.
Dès le début du texte « la nature » est évoquée à 4 reprises (l. 1-5-6 et 9). Celle-ci, dans sa grande générosité (« prodigue » et « comblé » l. 5) aurait accordé la laideur en cadeau (« bienfaits » l.1, « dons » l.5 à 6). Mais nous comprenons bien qu’il s’agit là d’une antiphrase traduisant l’ironie du narrateur.
2) Une origine humaine.
A la fin du 3ème paragraphe