Vieillssement
« La vieillesse m’est légère, pas seulement facile à supporter, elle est aussi agréable». C’est ainsi que, au 1er siècle av. J-C., l’auteur latin Cicéron concluait son "De Senectute" (La Vieillesse).
De tout temps, la question de la vieillesse et de la mort – liée à celle du sens de la vie – fait partie des interrogations essentielles de l’homme. Les écrivains sont là pour en témoigner. Nous en prendrons quelques exemples parmi les auteurs des siècles passés et contemporains.
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En parcourant l’histoire de la littérature, on voit que les écrivains ont donné une image tantôt positive, tantôt négative de la vieillesse. Ils ont souvent exprimé cette nostalgie, que nous éprouvons tous à cause du temps qui passe.
Ainsi Ronsard, au 16e siècle, par exemple dans le poème «Mignonne allons voir si la rose», avertit la femme aimée: «Comme à cette fleur la vieillesse fera ternir votre beauté».
Perte de la beauté physique …
… Perte des forces physiques. Ainsi, au 17e siècle, Corneille fait dire à Don Diègue dans "Le Cid" le célèbre «Ô rage! Ô désespoir! Ô vieillesse ennemie!»
… Accentuation des travers moraux. Ainsi dans les pièces de Molière – toujours au 17e siècle – rencontre-t-on bon nombre de vieillards non seulement égoïstes et ridicules comme monsieur Jourdain dans "Le Bourgeois gentilhomme", mais aussi bougons, aigris et méchants tel Harpagon dans "L’Avare".
Toujours à la même époque, La Fontaine écrivait: «La vieillesse est impitoyable» dans sa fable "Le vieux chat et la jeune souris".
Et dans les contes, les sorcières sont des vieilles effrayantes à l’aspect repoussant.
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Pourtant les écrivains n’ont pas toujours brossé un tableau aussi noir de la vieillesse.
Cicéron, dans le discours cité en introduction, témoigne – ayant lui-même atteint les quatre-vingt-trois ans – que cette étape de la vie réserve du bonheur et des joies à qui