Villiers
Philippe-Auguste-Mathias, comte de Villiers de l’Isle-Adam appartenait à l’une des vieilles familles de France et comptait parmi ses ancêtres Jean de Villiers, seigneur de l’Isle-Adam, qui fut grand-maître de l’ordre de Malte. Villiers de l’Isle-Adam vécut pauvre. Son père fit plusieurs fois faillite et fut emprisonné pour dettes. Sa mère demanda et obtint de vivre sous le régime de la séparation des biens pour préserver autant que possible son héritage. L'écrivain fut constamment en bute avec des problèmes d’argent, même si sa condition s'améliore à la fin de sa vie. Les premières années se passèrent en Bretagne. Villiers de l’Isle-Adam se montra doué pour le piano et pour les lettres. Puis la famille vint s’installer à Paris, où il commença à fréquenter les cafés d’artistes. Il se lia à Catulle Mendès, Jean Marras, François Coppée, Baudelaire, Leconte de Lisle. En 1958, il débuta une carrière journalistique et commença à publier ses poèmes. Dix ans plus tard, il devint rédacteur en chef de la Revue des Lettres et des Arts. Parmi les collaborateurs de la revue, on comptait Mallarmé, Verlaine, Banville, Mendès et les frères Goncourt. Il fut l’ami de Mallarmé, mais aussi l’admirateur de Richard Wagner qu’il tînt absolument à rencontrer : il se rendit donc à Bruxelles, à Weimar puis à Munich où on le jouait, mais ce voyage fut interrompu par la guerre de 1870. De retour à Paris, Villiers de l’Isle-Adam prit le commandement des éclaireurs du 147e bataillon de la Garde Nationale et, pendant le siège de la capitale par les Allemands, vécut avec sa famille dans un dénuement complet. Pendant la Commune, il eut des sympathies communardes. Villiers de l’Isle-Adam mourut d’un cancer et se maria in extremis pour reconnaître un fils. De son vivant, Villiers de l’Isle-Adam ne connut pas un réel succès. Ecrivain symboliste, il était considéré comme bizarre, d’une ironie un peu trop mordante, un peu trop