Alliance Française Campinas | AVANCÉ 1Prof. Elaine / 1er semestre 2010Etude du livreVipère au poing (1948)Hervé Bazin |
“Ça ne s'apprend jamais trop tôt,la liberté…” H. Bazin, in “Ce que je crois”

De son vrai nom Jean-Pierre Hervé-Bazin (il se faisait appeler «Jean»), l'auteur de «Vipère au poing» est né en 1911 à Angers dans une famille de la bourgeoisie terrienne, catholique et conservatrice.
Adolescent en révolte, il épuise ses précepteurs et multiplie les collèges…
Il obtiendra son bac mais refusera ensuite de passer les examens de la faculté catholique de droit d'Angers où ses parents l'ont inscrit de force. On veut alors le contraindre à préparer l'école militaire de Saint-Cyr… C'en est trop, il s'enfuit. Durant près de quinze ans, il va vivre à Paris – où il décroche une licence de lettres – une existence bohème faite de mille petits métiers.
En 1946, il fonde une revue de poésie, «Coquille», et reçoit le prix Apollinaire l'année suivante. Mais c'est la publication de «Vipère au poing», en 1948, qui le propulse sur le devant de la scène littéraire. Jusqu'à sa mort en 1996, il demeurera l'un des écrivains français les plus connus et les plus traduits.

VIPÈRE AU POING, un roman, un succès, un scandale…

«Vipère au poing» est un phénomène ! «Écrit au coin d'une table en quarante-cinq jours», le premier roman d'Hervé Bazin, lorsqu'il paraît en 1948, est un succès immédiat. Le scandale qui l'accompagne est lui aussi énorme.
Premier roman d'un parfait inconnu, «Vipère au poing» connaît à sa sortie un succès foudroyant ! Le parfum de scandale y est pour quelque chose. Comment ce Monsieur Bazin peut-il oser s'attaquer à la sacro-sainte institution de la famille, ce pilier de la société ? De quel droit se permet-il de salir le symbole, l'icône de celle-ci : la mère ? En plus, l'auteur n'a épargné personne. Avec lui, tout le monde en prend pour son grade !
La religion et l'Église, les institutions, la bourgeoisie, la paysannerie de l'Anjou. Bref, la