Voltaire
Un écrivain au siècle des Lumières

« La vie même de Voltaire a l’air d’un conte d’entre ses contes. Il y a du vaudeville, de la féerie, des reflets de drame et des apothéoses dans son histoire », Paul Valéry.
François-Marie Arouet naît en 1694 sous le règne de Louis XIV. Dès sa sortie du Collège, il songe à faire une carrière littéraire : tout ce qui a trait au théâtre le passionne. Il fréquente assez vite à fréquenter les milieux libertins, mot qui signifie à l’époque « libres de leur pensée » : les milieux libertins sont en effet des milieux où l’on exprime très librement ses idées, et où sont critiquées et remises en question les règles, les lois et les croyances établies. On y discute beaucoup, du monde en général, de la religion qui fait croire aux hommes tant de choses invraisemblables et si peu raisonnables…
Voltaire mène une joyeuse vie parisienne, il compose des vers élégants, pleins d’esprit et de fantaisie, souvent aussi insolents et provocateurs : il se retrouve ainsi emprisonné un an à la Bastille, pour s’être moqué, dans ses vers, du Duc d’Orléans, l’un des personnages les plus importants du royaume de France.
Il écrit pour le théâtre une tragédie, Œdipe, qui est représentée avec succès en 1718. C’est à partir de ce moment qu’il se fait appeler Voltaire, et c’est sous ce pseudonyme qu’il publie La Henriade, une vaste épopée historique en vers, à la gloire d’Henry IV, qui remporte un succès retentissant dans toute l’Europe.
Il se querelle ensuite avec le chevalier de Rohan, qui appartient à l’une des familles les plus aristocratiques, et qui se moque ouvertement de son nom ; Voltaire réplique avec insolence en se moquant à son tour du chevalier, si fier de ses titres de noblesse, et qui pourtant n’a rien eu d’autre à faire que de naître pour les obtenir. Comble de l’injustice, Voltaire se fait rosser par les valets du chevalier et est une nouvelle fois incarcéré à la Bastille. Il est finalement libéré mais on ne l’autorise pas à rester