Voltaire et candide
I – L'auteur.
François-Marie Arouet de son vrai nom, fils d'un notaire, est né en 1694. Il est d'origine roturière mais a pu faire de brillantes études. Sa vocation est d'abord poétique, il a le goût du bel esprit, très prisé à l'époque. Cela lui permet d'accéder aux sphères supérieures. Il se fait des ennemis, précisément en utilisant son esprit contre les nobles, et fait plusieurs séjours à la Bastille, dont le premier en 1717. Voltaire critique aussi le régent et doit s'exiler en province pour échapper à la prison. Un épigramme en latin contre celui-ci lui vaut un emprisonnement de onze mois qui aboutit à l'écriture d'Oedipe.
Voltaire devient ensuite un poète mondain, écrivant des oeuvres de commandes et fréquentant la cour comme la noblesse. Il aime le luxe et le confort, au contraire de Rousseau. C'est une période faste, il fréquente les salons littéraires. Mais il retourne à la Bastille en 1726 après s'être fait un ennemi du chevalier de Rohan (« Mon nom, je le commence, et vous, vous finissez le vôtre. » en référence à la noblesse du personnage). A sa libération, on lui conseille de s'éloigner ; il part donc en Angleterre, où le régime est alors une monarchie quasi parlementaire. En A729, il revient en France et, dans l'optique de plaire, il écrit des tragédies inspirées de Racine. C'est l'état de grâce, jusqu'à la publication sans autorisation royale des Lettres philosophiques en 1734. Il y propose un nouveau système politique et critique la société française. Il s'exile en province pour échapper à la Bastille avant de fréquenter différentes cours européennes. A la cour de Lorraine, il rencontre Mme de Châtelet.
Il revient à Versaille comme historiographe du Roi à la demande d'un de ses anciens amis devenu Premier Ministre. En 52, il écrit Micromégas. Il doit repartir en exil, choisit la Lorraine puis Prusse. En 55 se produit le tremblement de terre de Lisbonne. Il vit à Berlin où il est accueilli à bras ouverts, puis, s'étant